L’Arche De Noé Et Le Mythe Du Déluge


Les Multiples Expéditions Menées Pour Retrouver L'arche De Noé Nous Poussent À Nous Questionner Sur Le Déluge. est-ce Une Histoire Inventée De Toute Pièce Par Les Hébreux ? Ont-ils Hérité D'une Tradition Plus Ancienne ? 

La traduction de tablettes cunéiformes en Mésopotamie a révélé d'autres versions de cette même histoire. Qu'en déduire

Le déluge a-t-il eu lieu? Faut-il chercher à rationaliser l'événement en le rapportant à une catastrophe naturelle?

Un mythe mésopotamien qui inspira la version biblique


Le déluge ne se résume pas au mythe biblique, ce dernier fut influencé par la version mésopotamienne, bien antérieure. 

En effet le récit d’un dénommé Atrahasis échappant à un déluge divin grâce à un bateau (aux allures de coffre) daterait d’environ 2.700 avant notre ère.

L’histoire du déluge serait pour certains la retranscription d’une catastrophe naturelle ayant réellement existé, et à ce titre on cite généralement la rupture du Bosphore suite à la déglaciation. 

L’ouverture de la Mer Noire aurait chassé des peuples indigènes qui se seraient dispersés, emportant avec eux la mémoire de cette terrible catastrophe qui les dépassait.

D’autres évoquent simplement une extrapolation des crues en Mésopotamie.

Ce qui est certain c’est que cette version mésopotamienne, où Atrahasis construit une Arche, a directement influencé les voisins hébreux, par les liens de commerce puis lors de la captivité de ces derniers à Babylone.

L’Étrange Diffusion Planétaire Du Mythe

Mais nous connaissons également des versions indiennes (avec le sauvetage de Manu) du sujet, soit indépendantes soit en lien avec les Mésopotamiennes via le commerce.

Le cas des versions amérindiennes est beaucoup plus problématique puisque ce peuple était depuis très longtemps séparé des Mésopotamiens comme de l’Inde. 

Cette universalité du mythe de déluge fut parfois considérée comme une preuve de sa véracité, soit comme catastrophe naturelle, soit comme châtiment divin. 

On a également émis l’hypothèse d’une mythologie originelle d’un peuple indo-européen qui se serait par la suite dispersé à travers le monde emportant avec lui la matrice de toutes les mythologies. 

Faute de preuve pour prouver ou improuver cela ne reste qu’une hypothèse.

Un concept universel de purification par l’eau


La dernière interprétation serait d’expliquer cette notion de « purification par l’eau » par la nature même de ce liquide.

L’eau étant, universellement, la source de vie par excellence, il n’est pas improbable que soit apparu de façon autonome différents mythes traitant d’un passage d’un monde à l’autre par la purification hydrique. 

L’humanité disparait dans le déluge pour renaitre, à travers quelques justes, lavée de ses péchés. Une image reprise entre autres lors du baptême chrétien.

Enfin, si l’on peut débattre sur l’origine de ce mythe il est également très intéressant d’étudier les différences entre des versions proches, mais s’adaptant aux convictions théologiques du peuple qui s’approprie le mythe. 

Le rapport à la divinité ne fut pas le même entre un Noé monothéiste et un Atrahasis polythéiste, mais ceci est un autre sujet.


Aron O’Raney