Trésor Templier, Et Franc-Maçonnerie, Deux Légendes ? …



— Le Trésor Des Templiers —


Les charrettes de paille

Le templier Jean de Châlon, du Temple de Nemours, aurait déclaré en juin 1308 en audience devant le Pape que :

« La veille de l'arrestation des Templiers, au soir du 12 octobre 1307, un cortège comprenant trois chariots recouverts de paille et une cinquantaine de chevaux quittèrent le Temple de Paris sous la conduite de deux templiers, Hugues de Chalons et, surtout, Gérard de Villers, le précepteur de France ».

Les Templiers et le Graal

— Le Graal aurait peut-être été retrouvé par les Templiers dans le Temple de Jérusalem puis emmené en Écosse après la chute de l'ordre.

Il serait toujours enfoui dans la Rosslyn Chapel.

Ces légendes s'appuient en général sur le roman courtois « Parzival », de Wolfram von Eschenbach (1170 ? — 1220 ?), dans lequel le Graal est gardé par des chevaliers templiers.





— Dans les années 1980, Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh donnent une interprétation allégorique toute personnelle du Graal dans leur essai L'Énigme sacrée,

Le Graal serait une métaphore pour désigner une descendance cachée qu'aurait eu Jésus, du fait d'une supposée union avec Marie-Madeleine.

Saint-Graal serait une déformation de Sangréal signifiant « sang royal », et désignerait la lignée du Christ.

— Ce pourrait être aussi, par métonymie, Marie-Madeleine elle-même en sa qualité de « porteuse » de cette descendance (la fonction du Graal étant de « recueillir le sang du Christ »).

— La Franc-Maçonnerie Templière 
Au XVIIIe Siècle —

Tout d'abord, selon la légende, les Templiers ayant survécu se seraient réfugiés dans les montagnes d'Écosse, et se seraient cachés sous les insignes de la Franc-maçonnerie. 

C'est la première version connue d'une association entre Templiers et Francs-Maçons.

Les premières loges maçonniques apparaissent au XVIIe siècle en Écosse et en Angleterre, et se répandent en Europe dans la première moitié du XVIIIe siècle.

Elles se réclament d'une origine ancienne.

Dans les années 1740 apparaissent en France de nombreux grades maçonniques. 

L'un des plus anciens d'entre eux, dénommé « Chevalier d'Orient et de l'Épée », développe sa légende symbolique propre sur le thème de la reconstruction du Temple de Jérusalem au retour de la captivité de Babylone.

Ce grade connut un grand succès en France puisqu'il y eut dans les années 1750 plusieurs loges de « Chevaliers d'Orient » dans la seule ville de Paris. 



Il devint le grade terminal de plusieurs systèmes maçonniques dans les années 1760. 

La légende de ce grade n'évoque cependant pas les chevaliers du l'Ordre du Temple, mais seulement des chevaliers-maçons qui reconstruisent le Temple de Jérusalem [3]. 

Dans la première moitié du XVIIIe siècle, en Allemagne, apparaissent des cercles alchimistes, sous le nom générique de Rose-Croix d'Or. 

Ils étaient reliés entre eux par une doctrine assez floue, plus ou moins inspirée des mystérieux manifestes Rose-Croix du siècle précédent (1614 et 1615).

C'est probablement dans ces milieux qu'apparaît l'idée d'une survivance de l'Ordre du Temple. 

C'est là aussi qu'apparaît la légende d'un conseil suprême de Supérieurs Inconnus des Rose-Croix, ne comprenant que Neuf membres, idée qui sera reprise dans la légende Templière.

Le plus ancien écrit connu d'une telle survivance est un manuscrit de 1760 trouvé à Strasbourg, intitulé « Deuxième Section, de la Maçonnerie parmi les Chrétiens ». 

Ce texte complète la retraite Templière en Écosse où Beaujeu, neveu de Jacques de Molay, aurait restitué l'Ordre du Temple. 

Les Grands Maîtres secrets se seraient succédé depuis ce temps-là selon la légende.


[3] ↑ Roger Dachez, Histoire de la franc-maçonnerie française, PUF, coll. « Que sais-je ? »



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