Le Dalaï-Lama A Dirigé Une Prière Au Sénat Américain

Photo Jim Watson — Archives AFP

Le Chef Spirituel Tibétain Est Très Populaire Dans La Classe Politique Américaine.

Le Dalaï-Lama a ouvert la séance du Sénat des États-Unis du jeudi 6 mars 2014, par une prière. 

C’est un honneur accordé au chef spirituel tibétain en exil par ses nombreux soutiens parlementaires américains.

Chaque journée s'ouvre traditionnellement dans la chambre haute du Congrès par une prière et le serment d'allégeance. 

L'aumônier du Sénat, Barry Black, invite régulièrement des personnalités de diverses religions à prononcer la prière à sa place.

Le Dalaï-Lama Exhorte Washington À Défendre La Démocratie

Photo Jim Watson, Reuters

Le Dalaï-Lama en compagnie de la chef des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi et du président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, à Washington, le 6 mars.

Le Dalaï-Lama a été reçu par le président de la Chambre, John Boehner, qui a affirmé au chef religieux qu'il voulait lui assurer un soutien des deux bords politiques.

La chef des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, a estimé que « ce qui arrive au Tibet est un défi pour la conscience du monde ».

« Un de mes objectifs principaux est de préserver la culture tibétaine », a ajouté le Dalaï-Lama, qui était accompagné de Lobsang Sangay, élu en 2011 premier ministre des Tibétains en exil. 

Le Dalaï-Lama a précisé aux élus qu'il transférait à ce dernier son rôle politique.

Il a exhorté les États-Unis à défendre avec confiance la démocratie, avant de s'assurer le soutien des élus américains dans sa lutte pour préserver la culture tibétaine.

Lors d'une rencontre qui a suivi avec les élus, le Prix Nobel de la Paix a salué dans les États-Unis « un champion de la démocratie et de la liberté ». « Vous êtes la nation à la tête du monde libre », a-t-il souligné.

Ces « valeurs comptent dans le monde d'aujourd'hui », a-t-il ajouté, conseillant aux États-Unis « en tant qu'ami de longue date » de montrer « de la confiance en lui ».

Le Dalaï-Lama avait rencontré le 21 février dernier, pour la troisième fois, Barack Obama à la Maison-Blanche, une rencontre qui a suscité la colère de Pékin, qualifiant cette entrevue de « grossière ingérence dans les affaires intérieures de la Chine ».

En février, il avait été invité dans un centre de réflexion conservateur de Washington, « l’American Enterprise Institute », mais il compte aussi de nombreux soutiens classés à gauche, comme l'acteur Richard Gere.

Extraits de Presse 
AFP — Washington —  6 Mars 2014

Aron O’Raney —